RAMON CASANOVAS, TVT pour une nouvelle œuvre d’art
Ramon Casanovas avait été l’animateur de la première édition avant d’abandonner au 106ème kilomètre. Le Suisse est de retour, pour vivre une aventure personnelle, sur cette épreuve qui l’a séduit par ses paysages et hameaux.
>Vous avez été le leader de la première édition de Tarn Valley Trail jusqu’au 106ème km, St Rome de Dolan, avant d’abandonner. Vous voilà de retour cette année. Avec quelles ambitions ?
▪️ R.C. : Effectivement l’année dernière je n’ai pas pu finir, ce qui est dommage, comme pendant presque dix heures, j’ai fourni un bel effort. En quelque sorte, je dirais que j’ai quand même « joliment » perdu. Dans ma vision, chaque course, chaque effort est comme une œuvre d’art. Parfois elle est belle, parfois un peu moins, parfois elle est presque parfaite et parfois ça arrive qu’elle reste incomplète. Mon ambiance c’est donc de m’exprimer une nouvelle fois sur cette course, de vivre une aventure, de passer une journée intense dehors et de créer ainsi ma « petite oeuvre d’art » très personnelle.
>Allez-vous être plus prudent cette année dans votre gestion de la première partie du parcours, qui est très roulant et donc propice à courir vite ?
▪️ R.C. : Honnêtement, je ne le sais pas encore. Je vais décider le jour de la course et selon mes « feelings » et mes moyens du moment. Mais généralement dans les courses, je prends des risques. Je trouve cela plus intense, plus passionnant et on apprend ainsi beaucoup de choses sur soi-même.
>Quel souvenir conservez-vous du parcours effectué ?
▪️ R.C. : Les paysages, les hameaux des Gorges du Tarn et les rencontres avec les bénévoles. Aussi ce côté un peu intime, avec les organisateurs présents à chaque ravitaillement et parfois aussi à des endroits inattendus est resté dans mes souvenirs.
>Avez-vous effectué une reconnaissance de la suite du parcours ?
▪️ R.C. : Je n’ai pas fait de reconnaissance de la suite. Mais cette année, j’ai trouvé un pacer. C’est mon coloc Benoit. En janvier 2020, on s’est entraînés quelques jours dans les Gorges du Tarn. Durant cette période de l’année, la région était complètement déserte et on a des drôles de souvenirs ! Mais pour revenir sur la question : la suite du parcours serait donc la tâche de Benoit. A lui de me ramener à Millau !
>Quels sont les atouts de ce parcours ?
▪️ R.C. : C’est une course point à point avec un profil plutôt roulant. C’est un 100 miles qui se court plus rapide que les autres courses du même style. En plus, la majorité du parcours se court en journée. Cela permet de voir les paysages, la vallée du Tarn et ses hameaux.
>L’année dernière, avant TVT, vous aviez déjà effectué trois courses, dont le MIUT 115, de Madère. Cette année, TVT sera votre première compétition, depuis le Grand Raid de la Réunion. Pourquoi ?
▪️ R.C. : L’année dernière, je me suis inscrit à trop de courses. Je voulais trop en faire et ma saison a été trop longue. Pour moi, ce n’est juste pas possible de garder une bonne forme pendant 10 mois. En plus j’ai compris que certains événements ne me font plus envie. Donc j’ai décidé de ne me plus inscrire à ces événements et de choisir plutôt des courses qui correspondent à ma vision du sport.
>Quel est votre objectif pour cette saison 2023 ?
▪️ R.C. : Déjà le Tarn Valley Trail est un bel objectif. Après je me suis inscrit à la course des 100 Kilomètres de Bienne, au KV de Chamonix, au Stubai Ultratrail, et je compte finir la saison dans les Pyrénées où j’ai prévu de courir l’UltrAriège, la PicaPica et le GRP. Finalement je me rends compte, que je me suis de nouveau inscrit à beaucoup de courses, mais au moins mon programme se concentre sur une période plus courte !!
>Avec un indice de performance à 774, et votre connaissance de l’épreuve, vous faites office de favori. Espérez-vous une victoire pour cette édition ?
▪️ R.C. : Merci, je suis honoré. L’indice de performance se base sur les performances du passé. L’entraînement des derniers mois et la forme du jour sont bien plus importants. Comme les performances des autres participants et le classement ne sont pas dans ma sphère d'influence, je vais me concentrer sur moi-même et je reste flexible du résultat final.
>Vous avez 43 ans. Depuis quand avez-vous débuté dans le trail ?
▪️ R.C. : 43 ans… ça fait sérieux. En courant on reste jeune… Mais bon, ce n’est pas la question. J’ai commencé à courir avec des courses sur route en 2009. J’ai participé aux 100 Kilomètres de Bienne, une course mythique à Bienne. Un peu comme les 100 Kilomètres de Millau. Depuis 2015, je participe plutôt à des Ultratrails. Mon premier 100 miles était le « Cantal Authentik ». Une course que les organisateurs ont testée, mais qui ne s’est finalement jamais réalisée comme compétition. Mais j’ai gardé des super souvenirs et des très bons amis de cette aventure !
>Vous vivez à Bienne en Suisse. L’environnement y est-il favorable à la pratique du trail ?
▪️ R.C. : Bienne est une ville en bordure du Jura. Les montagnes du Jura sont juste parfaites pour l’entrainement en hiver. Souvent il y a seulement peu de neige. Par contre en été, je préfère les « vraies » montagnes. Les Alpes. Comme la Suisse est assez petite, on les atteint en seulement une heure avec les transports publics.
Post Facebook le 26 avril 2023
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