MARION HANTES : de la Templière à Tarn Valley Trail

Marion Hantes n’attendra pas le 25 août pour s’inscrire à la seconde édition de Tarn Valley Trail. La banquière, après une précieuse place de podium placée en épargne à fort pourcentage, a déjà investi un joli billet sur son livret A pour s’offrir à nouveau ce grand voyage le long du Tarn.

 

Et elle dit cela avec un tel naturel comme si elle descendait les marches conduisant à Darty pour acheter un frigo neuf, au détour d’une rencontre un vendredi matin, veille de vacances.

 

Marion Hantes, c’est une bonne bouille toute ronde, des yeux pétillants, de la vivacité dans le phrasé, un petit chignon lui donnant dix centimètres de plus pour ce petit bout de femme qui dans sa grande robe à fleurs cache bien son jeu.

Car, une fois, en tenue de course à pied, c’est une vraie Pouncho d’Endurance. Née au pied du Mont Aigoual, celle-ci a grimpé tranquillement les 1000 marches du trail, débutant voilà 10 ans de cela par la Capucine et la Templière, pour les années suivantes se lancer sur une Monna Lisa, un Marvejols – Mende, un Marathon de Paris et une Intégrale des Causses aux frontières de l’ultra.

Adhérente des Gazelles à vos Trousses, ce petit « écureuil » a capitalisé sur une endurance ascendante, musclée et affirmée en s'entraînant avec son border-collie, pour faire naître des envies d’aventure au long cours. 2018 sonne enfin l’heure de l’ultra avec l’Endurance Trail puis la Migoual Concept Race pour faire coucou à son pays natal et enfin Tarn Valley Trail avec sa sister Maud Alcouffe.

 

 

 

 

Pour cette première tentative sur 100 miles, pas question de miser sur un capital-risque, jouer la sagesse en taquinant les barrières horaires, telle est sa stratégie.

Au final, la millavoise d’adoption, trouve la bonne combinaison du coffre pour faire sauter la banque. A St-Rome de Dolan, au km 101, elle s’accorde une heure de sommeil dans l’ancien couvent des bonnes sœurs. Sur le point de repartir, son père «papa-poule», c’est elle qui le qualifie ainsi, lui interdit de repartir seule dans la nuit et lui conseille d’attendre une âme sœur alors que Maud, la «vraie» sister  renonce submergée par la fatigue. Au final, elle reprend 44 places en fondant sur Millau pour monter pour la première fois sur un podium, troisième en 31h 26’.

Depuis cet exploit personnel, Marion Hantes le dit et le répète à qui veut bien l’entendre « c’est tout simplement faisable ».

 

Photo : Exo Dams Photographies

 

Post Facebook le 22 AOUT 2022


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